Application provisoire de l’AECG - L’honorable François-Philippe Champagne, Ministre du Commerce international

Discours

Le 21 septembre 2017 – Port de Montréal (Québec)

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.

Je suis très heureux d’être ici, dans le port de Montréal, parce que, comme vous pouvez le voir, c’est un lieu où le commerce se pratique de manière très concrète.

En effet, c’est d’ici, dans cet endroit bourdonnant d’activités, que partira le produit d’un entrepreneur canadien issu de la classe moyenne qui exporte pour la première fois. C’est à cet endroit que cette personne concrétise ses espoirs et son ambition de faire sa place sur le marché mondial.

Il est donc normal que nous nous retrouvions ici aujourd’hui, entourés de représentants d’entreprises canadiennes innovatrices, de toutes les tailles, pour nous engager dans une nouvelle ère commerciale, pour célébrer avec fierté un nouveau chapitre des relations entre l’Union européenne  et le Canada et, plus important encore, pour célébrer l’[Accord économique et commercial global]AECG, la norme d’excellence en matière de commerce progressiste et une entente ambitieuse qui fait passer les gens au premier plan, tout particulièrement ceux de la classe moyenne.

C’est un grand jour pour les Montréalais et Montréalaises, pour les Québécois et Québécoises et pour tous les Canadiens et Canadiennes.

Pendant dix ans, nous avons travaillé fort pour arriver à cette journée.

Nous ne l’avions peut-être pas compris à l’époque, mais l’AEGC, c’est le bon accord, au bon moment.

À partir d’aujourd’hui, 98 % de nos lignes tarifaires entre le Canada et l’Union européenne seront exemptées de droits de douane, soit plus de 9 000 lignes tarifaires. 

À partir d’aujourd’hui, les Canadiens ont accès à un marché de plus de 500 millions de consommateurs et à un marché d’approvisionnement d’une valeur colossale de 3,3 billions de dollars.

Les consommateurs auront désormais plus de choix et les prix seront moins élevés, ce qui est bon pour l’accès, bon pour la concurrence, et qui est une excellente nouvelle pour nos entreprises qui cherchent à se développer et à réussir dans le marché le plus lucratif du monde.

Grâce à 12 accords commerciaux conclus avec 44 pays, les entreprises d’ici ont maintenant un accès préférentiel à ces marchés, qui totalisent près de 1,2 milliard de consommateurs et un PIB combiné de plus de 41,2 billions de dollars américains, ce qui représente plus de la moitié de la production mondiale de biens et de services.

Le Canada est maintenant réellement au centre d’un réseau d’accords de libre-échange qui relie les Amériques, l’Asie et l’Europe.

C’est important parce que dans un monde marqué par l’instabilité et l’incertitude, le Canada − et l’Union européenne – peuvent être fiers du fait que nous sommes des exemples de stabilité et de prévisibilité, et que nous respectons l’état de droit

Nous pouvons être fiers de la diversité de nos sociétés, au sein desquelles l’équité est une priorité et pour lesquelles la prospérité future de la classe moyenne est ce qui compte le plus.  

Le moment choisi pour la conclusion de l’Accord est un autre grand avantage pour le Canada. Les entreprises canadiennes seront les premières en ligne pour établir des relations avec des clients, des réseaux et des projets communs avec l’Union européenne.

Lorsqu’on réduit les formalités entourant l’importation et l’exportation, les entrepreneurs peuvent accroître leurs activités.

Nous avons atteint cette étape majeure parce, bien que nous sachions que le commerce est important, nous devions repenser à nos approches à l’égard des accords commerciaux.

Comme l’a dit le premier ministre Justin Trudeau dès le premier jour, il faut faire du commerce une réalité pour les gens.

C’est pourquoi, avec nos homologues européens, nous avons réorienté notre approche en matière de commerce afin qu’il soit progressiste. Nous mettons au premier plan la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie.

Parce que si nous ne travaillons pas d’arrache-pied pour que le commerce devienne une réalité pour les gens et pour donner aux Canadiens une vraie chance d’assurer leur prospérité future, nous regardons passer le train et nous laissons les autres décider pour nous.

En tant que chef du marketing du Canada, je sais que les entreprises canadiennes peuvent être concurrentielles et réussir sur les marchés étrangers.

Lors de mes voyages officiels, j’ai eu l’occasion de voir de nombreuses entreprises canadiennes de grande qualité se diversifier et réussir dans de nouveaux marchés partout dans le monde.

Pour Hygie Canada, l’AECG représente une occasion en or d’être sur le même pied d’égalité que nos compétiteurs de l’Union européenne et de pouvoir accéder aux marchés publics sans être désavantagé par les droits de douane.

L’entreprise autochtone Little Miss Chief, basée à Westbank, en Colombie-Britannique, exporte déjà aux Pays-Bas, en Pologne et en Espagne son saumon sauvage du Pacifique mariné dans le vin. L’Union européenne a importé pour 36 millions de dollars de poissons et de fruits de mer en 2016; il y a donc un potentiel pour faire encore plus de vagues!

Un entrepreneur métis, Richard Martin, a imaginé des structures de jeux innovatrices qui permettent à des enfants de partout dans le monde de surmonter des obstacles, d’atteindre de nouveaux sommets et de fièrement mettre en valeur leurs aptitudes.

L’Accord supprime les droits de douane actuels imposés par l’Union européenne sur les produits de Dynamo Playgrounds et lui ouvre les marchés d’approvisionnement à tous les paliers de gouvernement, partout au sein de l’Union européenne. Cela permettra à Dynamo de vendre encore plus.

Purkinje Inc, une entreprise montréalaise spécialisée dans les technologies de l’information dans le secteur de la santé, facilite tous les jours le travail de plus de 7 000 professionnels de la santé, partout au Canada et dans le monde. L’entreprise est déjà présente en Chine et en Inde, mais s’intéresse à l’Union européenne. Sa présidente, Mary-Anne Carignan, voit l’AECG comme une occasion pour Purkinje de se diversifier, de grandir, et de profiter de sa propre diversité et des dispositions de l’AECG sur la mobilité de la main-d’œuvre.

Avec l’Accord, aucune entreprise n’est trop petite pour réussir. Les ambitions des Canadiens de la classe moyenne sont au cœur de notre programme commercial.

Avec les investissements de notre gouvernement dans le perfectionnement des compétences, la jeunesse et l’innovation, un plus grand nombre de Canadiens sont bien placés pour accroître leurs activités et créer plus d’emplois pour la classe moyenne.

Le commerce, c’est une priorité. Le commerce est vital pour notre réussite économique au 21e siècle : pour la création d’emplois, pour une classe moyenne forte, et pour la prospérité de ceux qui travaillent fort pour en faire partie.

Lorsque nous offrons aux PME de plus nombreuses occasions d’exporter, et offrons aux Canadiens qui travaillent fort les compétences et les mesures de soutien dont ils ont besoin pour tirer profit des nouveaux marchés, pour accéder à de plus gros acheteurs et à de plus grandes chaînes d’approvisionnement, tout le monde en profite. 

C’est ici que vous jouez un rôle. Les entreprises canadiennes et les travailleurs ici réunis, les futurs entrepreneurs et les étudiants de partout au pays qui débordent d’idées : grâce à vous, ces accords prennent vie.

Chaque propriétaire de PME sait que le chemin parcouru entre son idée initiale et sa réalisation est long et plein d’embûches.

Même si parfois la conquête de nouveaux marchés semble risquée, alors que les langues, les cultures, les pratiques et les marchés sont différents, les bons entrepreneurs savent que cette diversification est un excellent outil de gestion de risque alors que l’incertitude climatique et politique peut perturber nos marchés naturels.

J’encourage les entrepreneurs canadiens à se servir des outils que nous avons, comme nos délégués commerciaux sur place : il y en a dans 26 ambassades et consulats dans les pays de l’Union européenne, et leur travail consiste à créer des liens entre les entreprises canadiennes et les possibilités que l’AECG offre.

Mesdames et Messieurs, nous avons de grandes ambitions pour le commerce progressiste et pour mettre les intérêts de la classe moyenne au premier plan. L’AECG livre la marchandise.

L’Accord est la preuve que nous pouvons améliorer les règles qui régissent le commerce.

Tout comme le Canada était un architecte important des règles qui ont régi l’ordre économique mondial après la Deuxième Guerre mondiale, il réécrit aujourd’hui ces règles pour l’économie du 21e siècle.

Nous les réécrivons afin que tous et chacun en profite.

L’Accord démontre que nous pouvons établir les conditions d’un programme commercial mondial plus équitable et plus progressiste, qui aidera les membres de la classe moyenne à conquérir les marchés mondiaux.

Le Canada a le pouvoir de planifier sa prospérité économique au 21e siècle, et c’est ce qu’il entend faire.

Nous sommes tous ici, à la porte d’entrée du monde, nous en ferons la preuve. Soyons ambitieux. Le commerce, c’est une priorité. Et nous sommes prêts.

Merci.

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